L’essor des reconversions vers des métiers manuels
Publié le 21 juin 2022
L’évolution du marché du travail subit une transformation étonnante ces dernières années : les cadres troquent de plus en plus leur col blanc contre le bleu de travail. Zoom sur le phénomène des reconversions vers les métiers de l’artisanat.
Les désillusions des cadres en entreprise
Autrefois stars des voies professionnelles, les carrières à responsabilités connaissent, ces dernières années, une moindre popularité. Perte de sens, rythme effréné, rapport conflictuel à la hiérarchie sont autant de motifs conduisant des ingénieurs, consultants ou encore directeurs commerciaux à envisager la reconversion professionnelle. Dans leur quête de sens, les métiers manuels tels que l’ébénisterie, l’encadrement ou encore la tapisserie sont plébiscités.
L’artisanat comme retour à l’essentiel
Parmi les reconversions professionnelles en plein essor, l’artisanat connaît un réel engouement. Dans les métiers d’art, l’ébénisterie et la tapisserie bénéficient d’une grande popularité. Les artisans récemment reconvertis expliquent vouloir rechercher un métier où on utilise ses mains au service d’une action porteuse de sens, comme l’explique Valérie, de l’Atelier Bergeronnette : “En devenant Tapissier, je souhaitais m’inscrire dans une démarche plus raisonnée et raisonnable en prolongeant la durée de vie des fauteuils”.
Des dispositifs légaux favorables à la reconversion
Repartir à zéro peut être effrayant quand on envisage une reconversion professionnelle vers des métiers artisanaux tels que l’encadrement ou la dorure. Cependant, se lancer dans ces métiers présente plusieurs avantages :
Un parcours de formation court
Les formations diplômantes sont assez courtes (CAP de 1 à 3 ans) et les centres de formation proposent désormais de nouvelles formules adaptées au public des adultes en cours de reconversion (cursus d’un an).
Se lancer sans investir dans un atelier en propre
Selon les métiers, il est possible de débuter son activité sans avoir à investir dans les murs d’un atelier et s’imposer des charges importantes dès le démarrage de son entreprise. Pour un tapissier, il est par exemple possible de commencer à travailler depuis son domicile. Un ébéniste pourra se tourner vers les solutions de tiers-lieux et autres formules d’ateliers partagés.
Les dispositifs légaux favorables au lancement d’une entreprise artisanale
Grâce à des ressources telles que l’Accre (pour les bénéficiaires de l’assurance chômage) ou le statut d’auto-entrepreneur, lancer son entreprise artisanale est désormais plus simple et rapide qu’auparavant. Il faut cependant bien prendre en compte un certain temps pour financer le développement de son activité avant d’être rentable.
Un projet entrepreneurial qui demande de la préparation
L’artisanat nécessite certes de se former aux gestes et techniques du métier, pour assurer la partie production de son entreprise, mais il faut également penser aux aspects économiques, concevoir un business plan et réfléchir à la façon de se constituer une clientèle. Choix d’une boutique-atelier ou d’un tiers-lieu, participation à des salons ou encore adhésion à des plateformes de vente en ligne sont autant d’options à envisager pour assurer le développement économique de son entreprise artisanale. Vous êtes artisan ? N’attendez plus pour développer la visibilité de votre atelier en ligne.
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S'inscrirePar Aurore